Résidences
En cours
Gabriel Gauthier, Maxime Devige
7 octobre 2024 → juin 2025
Grégoire Sourice
28 octobre → 22 décembre 2024
À venir
Raphaël Bastide, Antoine Giard, izypt, Jo.hana Blanc
6 janvier → 6 avril 2025
Karianne Trudeau Beaunoyer
7 avril → 1er juin 2025
Ateliers d'écriture
Dans le cadre du Printemps des Poètes, et à l’occasion de la venue de Xavière Mackay et Célestin de Meeûs à Rennes début mars, 2 ateliers d’écriture sont organisés sur la journée du 11 mars, durant lesquels il s’agira d’accepter ou de déjouer le thème du “Courage”.
14h30 → 16h30 : Atelier avec Xavière Mackay
Faire avec
« On dit que le courage ne semble jamais venir seul, qu’au précédent, il doit bien y avoir quelque chose comme une source puis un déclencheur. On dit que le courage vient du cœur. Il peut aussi venir d’ailleurs. De l’amour, certes, et de la nature, et des autres, et du temps. Mais d’où puise-t-on le courage lorsqu’on n’aime plus ? Comment être en mesure de répondre à tous les dangers quand le cœur n’y est pas ? Est-il encore possible de continuer sans courage ? Faute de vertu, est-il permis de se dire que faire avec est un acte courageux ?
Ensemble, nous capturerons les dangers du quotidien et les apprivoiserons au cœur du poème. Nous verrons par la suite si nous pourrons faire avec, user de résilience, ou non. Autrement, nous devrons nous donner à d’autres mouvements. Les nouveaux horizons, les recommencements, les fins ouvertes seront alors pour nous promesses. »
17h → 19h : Atelier avec Célestin de Meeûs
La Vulnérabilité
« Après m’être posé cette sans doute bête question : « qu’est-ce que le courage ? », je suis toujours, malgré tous les détours que j’ai tenté de me faire prendre, retombé sur un mot, un seul, celui de « vulnérabilité ».
Le courage, au sens le plus commun, celui de force, de fermeté et d’insensibilité comme le reprend mon vieux Larousse, vulnérabilise-t-il ? La vulnérabilité est-elle courageuse ? Le courage est-il, comme le propose Hannah Arendt, l’interruption d’un ordre ? Et donc l’exposition/opposition à un pouvoir ? Est-il dans le fait de dire « non », d’acter un « non » ?
Le courage est-il un « événement », un moment dans la vie où l’on a fait « preuve de courage » ; ou au contraire est-il – à l’instar d’une pierre jetée dans une eau lisse dont les ondes se poursuivent bien après qu’elle a touché le fond –, un mode d’existence, une manière quotidienne d’être au monde, à soi ?
En fin de compte, prononcer, acter un « non » n’est-ce pas s’opposer – sous de multiples formes – à un certain déterminisme : social, économique, politique, ou créatif ? Car c’est peut-être bien se rendre, d’une certaine manière, vulnérable. C’est s’exposer. Mais comme on ne s’expose – sinon devant le miroir le matin – jamais seulement qu’à soi (d’ailleurs pour qui se regarde-t-on ?, pour qui se « refait-on une beauté » ?), c’est se montrer, c’est s’exposer aux autres, surtout.
Dès lors écrire (tenter de comprendre ou de décrire le monde via son propre prisme), n’est-ce pas se confronter au monde, aux autres, en même temps que se mettre à nu ? »
Xavière Mackay est née en 1985 à Québec. Elle a grandi en Gaspésie et habite la région d’Ottawa.
Dernière publication : Pont Rhodia (2018).
Célestin de Meeûs est né en 1991. Il vit et travaille à Bruxelles. En plus de l’écriture de recueils, il co-anime l’émission La voix sans frontières sur radio Panik. Il est également cofondateur et animateur de la revue poétique et d’arts graphiques On peut se permettre.
Dernières publications : Cadastres (Cheyne, Prix de la Vocation, 2018), Rétablir les fleuves (2018), Écart-type (Tétras Lyre, 2018), Chiner (2016), Nouvelles pour nouveau-nés (2014).